Maman, qui habitait un village voisin de Beauraing, a eu la chance de pouvoir assister aux apparitions de Notre-Dame aux cinq enfants de Beauraing en 1932-1933.
Ses récits ont éveillé en moi une grande dévotion pour la Vierge au Coeur d’Or. Pendant toute ma vie, je suis souvent venu prier ici à Beauraing.
Quand nos deux fils sont devenus adolescents, mon épouse s’est investie dans la section de St-Servais de l’association chrétienne pour invalides et handicapés (ACIH devenue ALTEO). Dans le prolongement de cette action, elle a participé à un triduum de Beauraing comme hospitalière (triduum pour les doyennés de Namur, Jambes, St-Servais). Dans les années 1990, je suis venu la rejoindre à mon tour comme brancardier.
L’esprit de fraternité qui régnait dans ces triduums, l’enrichissement spirituel qu’on y gagnait et la grande attente que les participants avaient de se retrouver au cours de l’édition suivante nous ont amenés, mon épouse et moi, à la conclusion que ces pèlerinages ne devaient pas s’arrêter. Lorsque la personne qui s’était chargée de l’organisation a été empêchée de poursuivre cette mission et à la demande de très nombreux participants, nous avons décidé de nous charger de l’organisation, ce que nous faisons depuis plus de quinze ans, avec l’aide d’une collaboratrice.
La fatigue, le temps y passé, ne sont rien à côté de la satisfaction et du bonheur que nous lisons sur le visage de tous les participants. Nous prions Notre-Dame au Coeur d’Or de nous donner encore longtemps la force de continuer à remplir cette mission et qu’il se trouve des personnes pour reprendre le flambeau quand l’âge ou le handicap nous empêcheront de continuer.
Jean Alaime